News - 08.12.2014
Fin heureuse d'une histoire de trafic d'oiseaux : un vautour percnoptère libéré
Décidément les trafiquants ne lâchent rien. La recrudescence des trafics en tous genres n’a pas épargné les oiseaux. C’est ainsi que l’Association « Les Amis des Oiseaux » (AAO), alertée par une annonce de vente d’un Vautour percnoptère, a pu récupérer le jeune vautour et le mettre à l’abri, avant de le libérer, dimanche dernier dans la région de Zaghouan. Une belle histoire qui démasque un trafic crapuleux. Lisons le récit de l’AAO que préside Hichem Azafzaf.

Les criminels impliqués dans ce commerce lucratif inventent constamment de nouvelles méthodes afin de se procurer des oiseaux et les mettre en vente. Ils se servent des technologies nouvelles même s'il s'agit d'espèces rares et menacées.
Ainsi, an mois de septembre 2014 une annonce de vente d’un vautour percnoptère est apparue sur le site web de petites annonces « Tunisie Annonces ». Espèce globalement menacée en continuel déclin en Tunisie et très prisé pour ses vertus thérapeutiques imaginaires, ce petit vautour, ne risquait alors pas seulement de passer sa vie en captivité, mais d’être tué et mangé par un malheureux malade dans l’espoir irréaliste de guérir d’un cancer ou d’une autre souffrance grave. Il n’y avait pas de temps à perdre et après plusieurs jours de recherches l’Association « Les Amis des Oiseaux » (AAO) en coordination avec la Direction Générale (DGF) des Forêts a pu récupérer le jeune vautour et le mettre à l’abri.

Après avoir passé les derniers deux mois en réhabilitation chez le vétérinaire de l’AAO, le jeune vautour est maintenant en bon état pour être libéré le dimanche 7 décembre 2014. Comme l’espèce est connue pour faire de longs déplacements pour chercher de la nourriture, l’oiseau se déplacera probablement vite en dehors de la zone dans laquelle il va être relâché. Il pourrait s’installer ailleurs en Tunisie ou même tenter de migrer vers l’Afrique subsaharien. Ainsi, afin de suivre ses déplacements, l’AAO l’équipera d’un GPS.

Crédit photos: Claudia Feltrup-Azafzaf et Hichem Azafzaf