News - 29.08.2016
Essid : Les généralités de l’Accord de Carthage étaient déjà détaillées dans le nouveau Plan
Habib Essid ne s’est pas privé de se lâcher, dans son discours de passation ce lundi matin à Dar Dhiafa. « Les généralités mentionnées dans l’Accord de Carthage sont toutes détaillées dans les documents déjà élaborés par le gouvernement et notamment le nouveau Plan de développement économique et social », soulignera-t-il fermement. « La véritable continuité de l’Etat, c’est aussi d’exploiter les documents préparés et de ne pas recommencer à zéro, du passé faisant table rase ! »
S’il remercie ses ministres, conseillers, collaborateurs, les organisations nationales, (« particulièrement l’UGTT, l’UTICA et l’UTAP, insiste-t-il), les partis politique, l’ARP, etc. il en omettra un, facile à deviner. Monnaie rendue ?
Après les félicitations d’usage, avait tenu a tenu à affirmer sa disponibilité personnelle et celle de ses ministres sortant à se tenir à la disposition de son successeur Youssef Chahed et de son gouvernement. Une forme de continuité de l’Etat, selon lui. Et de dresser l’état des lieux lors de la prise de ses fonctions, le 6 février 2015. Habib Essid rappellera les tendances en rouge de la plupart des indicateurs, se tournant parfois à son prédécesseur Mehdi Jomaa, comme pour le prendre à témoin. C’est aussi l’occasion pour lui de souligner ce qu’il considère comme performances accomplies.
Parmi les urgences signalées par Habib Essid, l’adoption du Plan, dans les toutes prochaines semaines. Mais, aussi l’intensification de la lutte contre la malversation. « Si j’ai créé un ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la lutte contre la Malversation, explique-t-il, c’était pour regrouper au sein d’un même département les leviers indispensables à une intervention efficace. Le ministre maitrise alors la chaîne de bout en bout pour agir sur les fonctionnaires en faute de corruption, les marchés et appels d’offres pipés, et autres ».
Essid prendra également à témoin, et à plusieurs reprises, Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la Corruption. «Prenez le cas de cette instance constitutionnelle, dit-il. Nous l’avons sortie de sa torpeur, nommé à sa tête Me Tabib et lui apporté, au milieu de l'année alors que le budget était bouclé, des ressources significatives. Evidemment, ça ne plait pas à tous. Il y a des intérêts... »
Et de clore son discours par adresser des vœux à son successeur.
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