La Tunisie de nouveau blacklistée : Iyad Dahmani dénonce «les défaillances de la Commission des Analyses Financières»
Après les déclarations du désormais ex gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chédly Ayari la veille devant la commission des Finances, du Plan et du Développement, à propos des «50 ou 60 correspondances» de la Commission des analyses Financières au gouvernement pour le mettre en garde «contre d'éventuelles classifications régionales de la Tunisie dans divers domaines par des institutions internationales, qui seraient restées lettre morte, il fallait s'attendre à une réaction rapide du gouvernement. Elle est venue de son porte-parole, Iyad Dahmami. Ce dernier n'a pas mâché ses mots : «C'est une une supercherie» at-il déclaré dans une conférence de presse tenue ce jeudi.
Selon Iyad Dahmani, ces correspondances sont bien parvenues à la présidence en octobre 2017, «mais il n’y était nullement question de classification de la Tunisie dans une quelconque liste», alors que tous les contacts avec l’Union Européenne assuraient du contraire. Il a ajouté que même lorsque lorsque des rumeurs avaient circulé à propos d’une classification de la Tunisie, la même commission avait adressé une correspondance le 13 décembre où elle a confirmé que la Tunisie n’était classée dans aucune liste, ce qui avait mis la diplomatie tunisienne dans une position difficile par rapport à l'UE qui commençait à se poser des questions sur l'absence de réactivité de la Tunisie alors que sa classification sur la liste noire ne faisait plus l'ombre d'un doute. «Malgré tout, notre diplomatie a déployé beaucoup d’efforts dans cette affaire a reconnu Iyad Dahmani, tout en dénonçant l’absence de réaction de la commission des analyses financières.
Il a assuré que le gouvernement n’avait pas de problème avec Chédly Ayari et qu’i n’y avait aucune intention de l'humilier.