Le ministre de l’Intérieur victime de la négligence de ses services
Dans les clameurs soulevées par le faible taux de participation aux élections municipales, un évènement très significatif en relation avec ces élections est passé inaperçu. Le ministre de l’Intérieur n’a pas été autorisé à voter. Pour une raison très simple : ancien commandant de la Garde nationale, il était inscrit sur la liste des corps armés du ministère de l’Intérieur qui avaient voté au cours de la dernière semaine du mois d’avril. Pour qu’il puisse voter avec les civils, il aurait fallu que son nom soit versé sur la liste des corps civils du ministère. Ce qui n’a pas été fait. Résultat. A son corps défendant, il est venu grossir les rangs des abstentionnistes. Nul n’est censé ignorer la loi et à plus forte raison, un ministre de l’intérieur. Il faut rendre hommage à la fois au ministre qui a obtempéré et à l’agent chargé de vérifier les noms des votants qui n’a pas hésité à appliquer la loi. Son geste impensable dans d'autres pays frères proches ou lointains illustre les changements intervenus par notre pays depuis la révolution.