Quand Jamel Debbouze dérape
Au hit parade des qualités réelles ou supposées dont nous gratifient les étrangers, qu’ils soient touristes, diplomates, hommes d’affaires ou artistes, figure en premier lieu l’hospitalité. De fait, le Tunisien a depuis toujours érigé l’hospitalité en vertu cardinale. C’est qu’elle fait partie intégrante de son héritage culturel comme le confirment les récits de voyageurs aux XVIe et XVIIe siècles.
En un siècle, et sans se faire prier, notre pays a servi de terre d’asile à trois ou quatre reprises pour ses voisins : les Algériens pendant la guerre de libération de 1954 à 1962, les Palestiniens de 1982 à 1993 et les Libyens et les Subsahariens en 2011.
L’hospitalité n’est pas seulement une qualité humaine, c’est aussi un préalable indispensable pour développer le tourisme dans un pays. Beaucoup plus que l'exotisme, les plages au sables fin et les prix abordables (pour les touristes s'entend). Comment expliquer le retour des touristes européens trois ans seulement après les attentats terroristes du musée du Bardo et de Sousse ? L'afflux de centaines de milliers d’Algériens qui n’hésitent pas à traverser les mille kilomètres de côtes de leur pays pour finalement planter leurs parasols sur les plages tunisiennes, sinon comme le résultat de l’accueil spontanémen chaleureux de la population tunisienne.
Il y a malheureusement un bémol. Le degré d’hospitalité varie selon les nationalités et les situations. Les plus choyés étant sans conteste les artistes. Certains le méritent, d’autres pas. A cet égard, l’humoriste franco-marocain Jamal Debbouze, qui s’est produit dernièrement à Carthage, constitue un cas d’école. Nul ne conteste son talent et surtout sa capacité d'improvisation, mais pourquoi ce malin plaisir à se délecter des malheurs des autres et cette prétention à jouer les donneurs de leçons, d'autant plus que chez lui, il multiplie les courbettes au régime. Tout se passe comme si la gloire lui était montée à la tête au point de l'autoriser à transgresser les règles de bienséance, sans provoquer la moindre réprobation de la part du public. Ce fut malheureusement le cas. A force de s’autoflageller, les Tunisiens paient maintenant pour être insultés.
En tout cas, Jamel Debbouze gagnerait à s'inspirer de l’immense Fellag. Ayant résidé à Tunis pendant près d’une année dans les années 90, il s’est produit plusieurs fois au théâtre d’El Mechtel, sans avoir commis le moindre impair contre le pays qui l’avait accueilli à bras ouverts. Malheureusement, n’est pas Fellag qui veut.
Hédi Béhi
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Puis je demander a Si Behi de donner quelques precisions sur l'impair qu'aurait commis Jamel Debbouze. Ignorant de son spectacle a Carthage, je suis curieux de savoir ce qui fache. L'article gagne a éclairé le lecteur du contexte en question. Merci
Jamal Debbouze, nul ne conteste son talent ??? Justement si ! Ce pseudo artiste est doué d'une sorte de talent de très bas niveau, qui a fleuri sur les scènes françaises les moins relevées, et au goût les plus détestable. Je regrette profondément que le Festival de Carthage, sous la direction vraiment très peu éclairé d'un Mokhtar Rassaa au zénith de sa suffisance, ait consacré une soirée à son absence de talent !
Une tribune d'arrière-garde. Justement, il n'est pas au Maroc ! Il n'a pas à faire preuve d'obséquiosité en Tunisie pour avoir le droit d'essayer d'y faire bouger les mentalités. II pensait s'adresser à un public qui tolère la critique rigolarde, y compris quand elle le touche, et même - en tant qu'humoriste français et selon une longue tradition d'auto "bashing" usité dans ce pays - surtout quand elle le touche. Et il avait raison.
Réponse à si Ali Bouziri Je citerai entre autres, ses fréquentes allusions à l'âge du président de la République. C'est ce qu'on appelle des critiques de bas étage. On peut être contre sa politique, mais il a été élu démocratiquement et il faut respecter ce choix. A la rigueur, j'aurais accepté ces critiques d'un ressortissant d'un pays démocratique mais pas de lui . On voit la paille dans l'oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien
Etrange article qui lie l'hospitalité nationale (FLN, Libye, la reprise du Tourisme etc) à un showman venu dans le cadre d'un festive. Critique un peu "à l'ancienne" d'un comportement que nous sommes supposés tous connaître: De quoi s'agit-il? Qua donc commis cet artiste pour mériter une tournée de mailing spéciale chez Leaders? Et puis les tirades "les Tunisiens paient maintenant pour être insultés."! Je ne me souviens pas que les "tunisiens" aient sifflé JD lors de sa performance, alors l'indignation pour le compte d'autrui a va...l'ATCE c'est fini, laissez la parole circuler et si cela ne plait pas, zappez!
Je remercie si Behi pour son article ,Carthage est devenu pour certains talentueux du Centre de Benguerion un lieu de critique pour le Peuple ,ce peuple qui ne distingue plus la qualité culturel ,il faut preciser que Debbouz avait rempli l'Hémicycle de Carthage,Son parrain l'Israelo-Marocain qui arecruté cet enfant d'une famille de 8 enfants de l'un des quartiers ou Bronx Parisien pour lui donner une tres belle epouse Francaise ,un Salut pour son Roi ou Debbouz fait l'allegance et se positionne defenseur de la colonisation de la RASD;A qui profite la politique alors que la Palestine est plein criminalité par ceux qui ont fabriqué ce personnage de DEBBOUZ.e dernier veut etre de la dimension culturelle de FELAG mais ilne possede ni culture ,ni savoir vivre et pourtant il fait le plein?????
On se connait depuis que j'étais un jeune cadre à l'UTICA et vous étiez jouranliste puis chef de rédaction à El Bayen, Jamel n'a pas manqué de respect et n'a pas été au delà de ce qu'il peut ou de ce qu'il dit, il a dit à voie haute et avec un humour noir ce que nous sentons tous .................. Nous avons dégagé des Trabelssi et voilà d'autres familles qui prennent la place. On avait 40 voleurs avec Ali Baba maitenant nous avons 400 on avait la femme du président et son frère qui souhaite le pouvoir suprême maintenant, on a le fils et plus de 10 autres islamistes, radicalistes, maoieste, ottomaniste ( turque) Bref pour un peuple de 11 millions c'est trop .... Je salu Jamel de les avoir ridiculisé
Souvent, quand l'humour fait mal c'est parce qu'il a dit vrai et visé juste...
Si Behi, inutile de convoquer la démocratie, et Bourguiba, pour répondre au sujet de Debbouze : nul faiseur n'a aussi bien mérité son nom... J'aurais été Mokhtar Rassaa, je me serais longtemps mordu les doigts pour avoir privé la Tunisie de ses devises pour rémunérer ça !
Aux jaloux,aux haineux et à ceux qui n'ont pas le sens de l'humour je dis:n'est pas Debbouz qui veut.
Monsieur Behi. Je pense que vous jugez durement Debbouze. Cet dernier est un artiste et en tant que tel il peut se permettre des écarts de conduite et de langage. Debbouze critique également le Maroc son pays d'origine ainsi que la France son pays d'adoption. Ne censurez pas la parole de l'artiste sinon vous devenez comme ces imams qui dernièrement interdisent toute reflexion sur les libertés.
@Justinia Ainsi, quand on n'apprécie pas J. Debbouze et son "humour" de bas étage, on est ipso facto " jaloux, haineux et sans sens de l'humour" ? N'est pas Debbouz qui veut : et qui s'en plaindrait ???
Un bien étrange article où l'on découvre l'objet à l'avant dernier paragraphe et puis qu'a fait de si répréhensible M. Debbouze. C'est simplement une forme de racisme atténué car on lui porte ces critiques parce qu'il est d'origine marocaine tout simplement. Si c'était un pur français, M. Béhi n'aurait eu rien à dire. Dommage que nos élites dérapent aussi.
Djamel Debbouze se moque des tunisiens parce qu'ils le méritent bien peut être...non ? avec ce HCE qui nous pourrit la vie, on ne mérite que ça..nous sommes bien un pays de libertés non??? On a fait une révolution pour avoir la liberté d'expression, non?? donc Djamel Debouze est dans son droit de se moquer de nous...et bien sûr il fera bcp de courbettes à M6 parce que sinon c'est la prison qui l'attend..rien de plus simple. Quant à la comparaison avec Fellag, elle n'a pas lieu d'être..f Fellag ne pouvait pas critiquer ou se moquer de la Tunisie car nous étions gouvernés par un dictateur..comme le Maroc d'aujourd'hui.
Dans une démocratie, il est absolument nécessaire que les gens apprennent à supporter que leurs sentiments soient outragés." Bertrand Russell - 1872-1970
Debbouze ne mérite même pas de donner un spectacle en Tunisie.
Et malheureusement,aussi,n'est pas objectif qui veut....L'hospitalité en Tunisie,n'est plus qu'un lointain souvenir...Mais il vous ait difficile de l'admettre Monsieur Béhi !!
on dirais un communiqué du ministère de l'intérieur sous ben ali. et meme s'il avait dis des bétises.. et alors? n'allez pas le voir en spectacle et c'est réglé. On est pas en démocracie? on a pas le droit d'être bête? un étranger doit s'écraser en Tunisie parceque nous sommes gentils?