Mokhtar el khlifi: Sauvons notre pays
Nous avons, tenez-vous bien, vingt-six candidats aux présidentielles de septembre 2019. Ma foi, c’est trop pour tout le monde. Pour l’électeur, pour l’ISIE et pour l’avenir du pouvoir politique.
Dans un précèdent article, publié par Leaders, intitulé « les programmes politiques des partis politiques : le miroir aux alouettes », j’avais suggéré aux partis politiques de s’entendre sur un programme commun concocté par nos experts et qui sera la feuille de route du prochain gouvernement.
Peine perdue.
Les égos et les intérêts étant trop forts, nous sommes arrivés à vingt-six candidats aux présidentielles. Je parie qu’au vu des CV plus d’un serait en droit de se dire pourquoi pas moi ? Certains ont eu le bon sens et le patriotisme de ne pas se présenter ou de retirer leurs candidatures.
Sans être devin aucune majorité ne pourra se dégager autour d’un candidat, dès le premier tour, et des voix seront perdues à droite et à gauche avec le grand risque que le programme idoine le mieux à même de sortir le pays de la situation actuelle qui frise la faillite économique ne soit dégagé et que le pays ne soit mis à l’abri d’un retour plus prononcé à l’obscurantisme.
Je propose à ces candidats de se réunir, au plus vite, sous la présidence morale de Monsieur le Président de la République et de celle des dirigeants des organisations nationales et s’entendre, entre eux, sur la personnalité en mesure de sauver le pays, et surtout et avant tout, sur un programme susceptible d’amener le pays hors des périls qui le guettent.
Je suppose que chaque candidat a son programme politique, économique et social et qu’il a une équipe qui serait prête à le réaliser.
Cet atelier de travail devrait, à mon sens, être tenu en présence des experts désignés par chacun des candidats ainsi que ceux du Gouvernement qui détient surtout les chiffres les plus actualisés et a tenu certains engagements.
Au bout des discussions, qui ne devront pas trop durer, on devrait arriver à arrêter un programme d’actions commun qui recueillerait l’adhésion de tous ou au moins de la majorité.
Il est aisé, suite aux discussions, de dégager la personnalité et l’équipe en mesure de le réaliser.
Ainsi le programme arrêté et le staff gouvernemental choisi, il ne reste plus qu’à s’entendre sur la personnalité de la République qui serait en symbiose avec le staff gouvernemental.
Certains parmi les candidats, vu l’étendue et la gravité des problèmes à résoudre, auront la sagesse et l’honnêteté intellectuelle de retirer leurs candidatures. Parmi ceux qui n’accepteraient pas de se désister volontairement, dans l’intérêt national, ils auront la latitude de maintenir leur candidature ou encore mieux de passer au vote pour ne laisser qu’un ou deux candidats pour le deuxième tour qui seront soumis au suffrage universel.
Cette attitude courageuse , responsable et civique éclairera le choix des électeurs aux législatives en évitant l’éparpillement des voix et en assurant au futur gouvernement une assise solide.
Dans ce pays rien n’est impossible.
Que Dieu les aide à trouver la solution idoine pour sauver le pays du chaos. Choisir un « bon » Président, une « bonne » équipe gouvernementale et surtout un programme économique et social cohérent et efficace.
Mokhtar el khlifi