En désignant Fakhfakh, Kais Saied n’a pas fait le ‘’Meilleur’’ choix, déplore Ghannouchi
S’il récuse tout froid entre lui et le président de la République auquel il ne cesse de témoigner respect, Rached Ghannouchi ne garde pas la langue en poche pour commenter certaines des décisions présidentielles. Interrogé sur Mosaïque Fm, sur l’opportunité de la désignation par Kais Saied d’Elyès Fakhfakh, il ne pouvait être plus direct. Ce n’est pas ‘’le Meilleur choix’’, dira-t-il, sans ambages. «Nous avons présenté d’excellents candidats, mais il a fait son choix», ajoutera-t-il. Faites-vous allusion à Fadhel Abdelkéfi lui demande Boubaker Ben Akacha? « Oui! Parmi d’autres! L’essentiel c’est le programme qui sera porté». Suivez mon regard.
Une diplomatie tunisienne en repli
Evoquant le rayonnement international de la Tunisie à l’extérieur, le président de l’ARP et chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi a regretté notre absence lors de grands rendez-vous internationaux récents. Il a particulièrement cité la conférence euro-méditerranéenne sur la sécurité, tenue début décembre 2019 à Rome, la conférence de Berlin sur la Libye et le Forum de Davos. «Ce n’est pas dans notre intérêt et cela réduit notre dynamique diplomatique», souligne-t-il avec vigueur.
C’est la première fois depuis 2011, que Rached Ghannouchi fustige un renoncement à une diplomatie tunisienne active, faisant sans doute allusion, sans le mentionner clairement, aux influences négatives qui y avaient présidées auprès du Chef de l’Etat. Lui à qui certains reprochent son activisme international, renforcé à présent par le déploiement large et intensif de la diplomatie parlementaire, n’apprécie pas la main mise opérée sur le ministère des Affaires étrangères, depuis le limogeage du ministre Khemaies Jhinaoui, en octobre dernier et le repli de notre diplomatie.
Plus encore, il se fait le défenseur convaincu du retour de la Tunisie sous les radars internationaux et la reprise de son rôle significatif dans les concertations sur les grandes questions, à commencer par la situation en Libye.
La prière est dite!