News - 18.09.2014
Le Cercle Kheireddine reçoit les partis pour débattre de leurs programmes
Tour-à-tour, quatre grands partis politiques, Nidaa Tounes, Afek, Al Massar et Al Moubadara présenteront sur la tribune du Cercle Kheireddine leurs programmes électoraux. Cette initiative prise dans le cadre des Rencontres de la réforme pour une Tunisie moderniste permettra comme le soulignent les organisateurs « de débattre des défis actuels de notre pays, de présenter les visions et les spécificités des programmes de ces partis, et d’explorer les voies potentielles d’une convergence autour d’un même projet de société ».
Le coup d’envoi sera donné ce samedi 20 Septembre 2014 à 9 h 30 à l’hôtel El Mechtel pour la discussion du programme de Nidaa Tounes qui sera présenté par le Professeur Mahmoud Ben Romdhane Président de la commission économique et sociale de ce parti. Le programme se poursuivra comme suit :
- Vendredi 26 septembre 17 h : Afek Touness
- Samedi 4 octobre 9 h 30 : Al Massar
- Samedi 11 octobre 9 h 30 : Al Moubadara
- Vendredi 17 octobre 17 h : Convergences.
Le Cercle Kheireddine est présidé par le Pr Mohamed Dachraoui et compte parmi ses dirigeants d’éminentes figures. L’ancien ministre de l’Industrie et de l’Energie, Afif Chelbi préside son comité d’orientation stratégique. Dans une note introductive à cette série de rencontre, le Cercle souligne « l’impératif de convergence des forces modernistes pour préserver notre modèle sociétal, sortir de la crise et renouveler notre modèle de développement».
Note introductive
Le 14 janvier 2011, le peuple tunisien a réalisé une révolution pacifique basée sur des slogans inspirés des valeurs universelles : liberté, dignité et démocratie. Néanmoins, près de quatre ans plus tard, force est de constater que ces slogans ont été dévoyés par des tentatives de remise en cause de notre modèle de société et que la situation économique, sociale et sécuritaire s'est dangereusement dégradée avec une déliquescence de l’Etat et de ses institutions.
Nous sommes convaincus que la condition essentielle pour faire face à cette situation, par la mise en œuvre des programmes et des réformes nécessaires, est la victoire du camp moderniste.
Dans ce cadre, la pluralité des listes électorales des forces modernistes est à déplorer, mais c’est un état de fait dont les effets négatifs peuvent être atténués par la multiplication des manifestations affichant les convergences pour redonner l’espoir d’une alternative crédible.
Le Cercle Kheireddine se propose de contribue, modestement, à cet objectif en organisant des rencontres avec les partis modernistes qui ont bien voulu accepter de débattre de leurs programmes, de mettre en avant leurs convergences sur les questions essentielles et les apports qu’ils proposent pour préserver notre modèle sociétal, sortir de la crise et engager un nouveau modèle de développement.
Ces questions étant au centre des préoccupations du Cercle Kheireddine qui regroupe des acteurs de différents horizons, ayant chacun une grande expérience dans son domaine, lui permettant d’évaluer notre histoire économique et sociale pour tirer les enseignements des réussites incontestables et des échecs certains, et formuler des propositions pour l’avenir s’inscrivant dans les valeurs du courant réformiste, et s’inspirant à la fois du principe de la continuité de l’Etat et d’une ambition novatrice aux niveaux institutionnels et programmatiques.
Dans ce cadre, nous ne sommes ni les adeptes de la poursuite des politiques passées ni les tenant de la table rase qui soutiennent que la Tunisie était, pendant 50 ans, un désert. Pour schématiser nous pouvons dire que de 1960 à 2010, avec un taux de croissance annuel moyen de 5 %, le véhicule du développement a plafonné à 60 km/h au lieu de rouler à 100 km/h. C’était significatif, mais insuffisant pour répondre aux aspirations de tous les tunisiens.
Nous estimons que la Tunisie a perdu 2 à 3 points de croissance du fait de l’absence de démocratie, de transparence et en raison d’un blocage idéologique sur les rôles respectifs de l’Etat qui doit jouer pleinement son rôle d’Etat développeur, et du secteur Privé dont l’efficience doit être reconnue et favorisée comme moteur de la croissance. Ces points de croissance supplémentaires devraient permettre d’atteindre un nouveau palier, une structure d’économie plus sophistiquée, offrant des activités à plus haute valeur ajoutée pour résoudre de façon pérenne les problématiques de chômage, d’inégalités sociales et régionales qui ont été les principales causes de l’exaspération populaire.
C’est à une réflexion sur l’ensemble de ces enjeux que nous, Cercle Kheireddine, convions les partis modernistes à des tables rondes afin d’initier un débat sur la base de la question suivante :
Quelles propositions concrètes d’actions et de réformes apporte le programme de votre parti sur trois enjeux principaux :
- Préserver notre modèle sociétal (Autorité de l’Etat de Droit, Démocratie, Place de la Femme, Education sur la base des valeurs universelles,…).
- Sortir de la crise (Modalités d’une sortie de crise progressive et non brutale,…).
- Engager un nouveau modèle de développement (Rôles de l’Etat et du secteur privé, Emploi, Développement Régional, Politiques sectorielles, …).
Nous remercions les intervenants d’avoir accepté la règle du jeu proposée à savoir : répondre en style télégraphique, à ces trois points dont le traitement nécessiterait assurément des développements beaucoup plus longs, mais il s’agit simplement de présenter les têtes de chapitres des réponses pour initier le débat.
Email: cercle.kheireddine@gmail.com
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