La Tunisie a-t-elle la classe politique qu’elle mérite ?

La Tunisie a-t-elle la classe politique qu’elle mérite ?  Je ne parle pas des candidats fantaisistes aux élections, ils sont davantage à plaindre qu’à blâmer car il s'agit souvent de cas pathologiques. Mais de personnalités politiques connues et reconnues, sains d'esprit et de corps qui, pour avoir visé trop haut (la magistrature suprême) ont atteint  leur niveau c’incompétence.

Dans d’autres pays, elles auraient mis fin à leur carrière politique sous la pression de l'opinion politique. Ici, le fait d’avoir acquis une certaine notoriété quitte à se couvrir de ridicule, est un aiguillon qui les incite à persévérer sans les mêmes errements.

Comme si  les débats parlementaires n’étaient pas suffisants pour nous édifier sur leur niveau, voilà que nos politiciens veulent prolonger notre calvaire pour les cinq prochaines années en lorgnant Carthage ou la Kasbah. L'un des échecs de la révolution a été d'avoir été iincapable d'insuffler un sang nouveau dans la classe pollitique au point de provoquer une crise de vocations dans ce milieu. Ce qui est compréhensible. Sauf à être un masochiste, qui serait tenté aujourd'hui d'embrasser une carrière politique, en entendant les vociférations de Tebbini et consorts, qui voudrait devenir ministre en voyant comment les députés les traitent ou ces derniers changer de parti comme de chemise.